Evaluation de la productivité des races caprines importées dans la région de Djemorah (Biskra)

Abstract

Le dépouillement des enquêtes auprès de 37 exploitants en élevage, nous permet de conclure la place importante qu’occupe la spéculation caprine dans la région de cette étude ; le Ziban représenté particulièrement par la commune de Djemorah. En fait, la majorité des enquêtés ont déclaré l’attraction vers ce mode d’élevage pour la subsistance et les autres dépenses de vie telles que la scolarisation de leurs enfants, les dépenses médicales et ménagères. Les enquêtés étaient tous âgés, des fonctionnaires, ex-fonctionnaires ou retraité ont déclaré que l’aspect économique ont poussé vers l’élevage caprin. Les besoins fréquents et croissants en viande et en lait ont l’obligé à introduire des races plus performantes et plus productives. La pleine ouverture des marchés internationaux et la libre mobilité commerciale a permis à ces exploitants de faire introduire des races exogènes, particulièrement l’Alpine, le Saanen et la chèvre de Malte. L’enquête a révélé qu’ 46% des exploitations enquêtés en possèdent dans leurs cheptels. Le berceau originaire de ces races importées, le bord nord de la méditerranée met en question le souci de son adaptabilité dans les conditions locales arides ; le climat caractéristique de notre zone. Afin de mettre le doigt sur cette problématique entre l’animal et son ambiance, nous basons dans cette étude d’estimer la productivité pondérales et numérique de ces races et de les faire comparer à celles de la race originaire de la zone ; la race Arbia. Les résultats obtenus nous nous permettent de conclure que le potentiel laitier dans les chèvres diffère d’une race à l’autre en raison de l’intervention de plusieurs facteurs tels que l’âge, la quantité et la qualité des aliments fournie… etc. Les résultats de l’analyse comparative des moyennes, nous indiquent que la production laitière chez les différentes races caprine élevées influent significativement sur la quantité de lait journalière produite au seuil de 5% (p-value=0,000< 0,05). La différence de production laitière moyenne entre les races améliorées (importées) et celles locales est de 1.6 litre/jour (IC95% :] 1,28, 1,92 [) en faveur de race améliorée. En revanche, ce potentiel moyen est variable entre les races croisées et celles améliorées est de 0,687 litre/jour (IC95% :] 0,36, 1,02 [), en faveur de race améliorée. Le sang de ces races importées a varier positivement les variétés caprines issues de croisement car la comparaison de moyenne étant en faveur des métissés par rapport aux locales dont la différence de moyenne était de l’ordre de 0,913 litre/jour (IC95% :] 0,63, 1,19 [).La productivité numérique évalué par le taux de mortalité au sevrage (J0-J 90j), était identique entre les trois populations étudiés, importées, améliorées et locales. L’analyse statistique de différence de moyenne de mortalité est non significative au seuil de 5% (pvalue= 0,516 > 0,05). Autrement dit, il n’y a pas de différence de mortalité des jeunes significatif entre les populations importées et locales. Enfin, il conviendrait de compléter ce travaille par des études sur les moyens de préserver la race caprine locale à la lumière de la croissance et de la multiplication des races mixtes, et en particulier sur l'amélioration de leur performances en production du lait.