Suivi expérimental de l’infiltration d’un polluant dans le sol

Abstract

Le choix du thème de la pollution des aquifères n’est pas fortuit, mais il tend à combler un vide inexplicable. En effet la protection et la préservation des ressources hydriques est une obligation évidente. La nature des produits polluants peut être fortement variée, mais les plus fréquemment rencontrés sont les hydrocarbures (ce sont les liquides autres que l'eau les plus largement distribuées), les solvants chlorés, les chlorures, les sulfates, quelques métaux lourds particulièrement mobiles), et autres sous-produits de l'industrie. Ces produits faiblement biodégradables peuvent polluer d’importants volumes d'eau par dissolution même à dose infinitésimale. Une teneur diluée de 1/10 000 à 1/100 000 altère les propriétés gustatives de l'eau. A cette dose, l'inconvénient principal est de développer des odeurs et des saveurs désagréables. Un litre d'essence souille entre 1 000 et 5 000 m3 d'eau. Ces modifications organoleptiques de l'eau persistent longtemps après la pollution. Comme ces produits sont pour la plupart faiblement oxydables et encore perceptibles à des dilutions de 1 partie par milliard, les nappes d'eau polluées deviennent inutilisables pendant de très longues années. Notre contribution à ce thème est une étude expérimentale sur le transfert d’un polluant dérivé hydrocarbure (le mazout ou gasoils). Le travail a pour but d’exprimer par une relation empirique l’infiltration du polluant dans le sol. En effet, les questions qui se posent sont : A quelle vitesse s’infiltre le mazout dans les différents sols utilisés ? Quel est le degré de rétention dans les sols ? Ces à ces questions que nous tenterons de répondre. Pour ce nous avons choisi d’organiser ce travail en trois chapitres. Dans le premier il est question des propriétés des sols, aussi bien physico-chimiques, que biologiques. Les propriétés hydrauliques y sont détaillées. Dans le deuxième chapitre une revue bibliographique sur la pollution des nappes en général. On y présente les types de polluants, les mécanismes de transfert, et les méthodes de dépollution utilisées. Le troisième chapitre comprend les essais expérimentaux réalisés, les résultats obtenus et leur interprétation.