Les lotissements entre projet résidentiel monofonctionnel (projeté) et transformations à usage lucratif et commercial multifonctionnel (produit) cas des coopératives Al Mostakbal et Al Boustane à BISKRA.

Abstract

Rendre le lotissement un véritable projet est le but de tous ses acteurs ; le lotissement de maisons individuelles est l'aspect d’urbanisation la plus sollicitée ; c'est un facteur d’étalement urbain caractérisant notre environnement ; ce n’est pas tant le lotissement en lui-même qui est mis en question, mais plutôt ses modes de faire, puisque la pratique du lotissement ne doit pas se résumer à un simple découpage parcellaire. Au-delà de la procédure juridique, il s’agit de mettre en œuvre un projet nécessitant un travail de conception urbanistique, architecturale et paysagère. Si l’on doit, aujourd’hui, selon les orientations politiques privilégier un habitat dense pour une meilleure gestion économe de l’espace, le lotissement n’est pas, pour autant, à écarter. La pratique de transformations spatiales dans les lotissements résidentiels présente des formes de dépassements et d’entorses à l'aspect architectural, urbanistique, paysager et réglementaire. C’est l’ensemble de la construction qui est transformée : de sa fonction d’habitation, elle abrite alors des activités dont le but recherché est une rentabilité financière. La diversité de ces pratiques vient répondre à un souci d’améliorer les conditions de vie des habitants, et elle vient aussi répondre à des besoins utilitaires et fonctionnels sous l’influence de contraintes socio-économiques, de valeurs symboliques et culturelles et d’aspirations personnelles. Ces pratiques spatiales conduisent selon les cas à l’émergence d’un produit multifonctionnel, alors comment infléchir ce produit foncier de l’étalement urbain vers plus de qualité résidentielle, architecturale, environnementale qui concilie les questions d’intérêt public et les attentes individuelles par la construction d’un cadre de vie harmonieux.