Pratiques phytosanitaires et évaluation du risque d'exposition aux pesticides des ruminants nourris à base de céréales et sous-produits traités dans la région de Biskra.

Abstract

La présente étude porte sur les pratiques phytosanitaires en céréaliculture et l’évaluation du risque d'exposition aux pesticides des ruminants nourris à base de céréales traitées et leurs sous-produits dans la région de Biskra. Elle est basée sur des enquêtes de terrain auprès de 259 agriculteurs et/ou agro-éleveurs servant aux calculs des indices de pression phytosanitaire (IFT et IPP) accompagnés d’analyses de dosage de l’activité de Butyrylcholinestérase sérique des ovins. Les résultats des enquêtes montrent que la céréaliculture demeure la principale culture pratiquée en irrigué par des eaux de forages, en association avec d’autres cultures et de l’élevage. L’extension des terres de façon non réglementaire en céréaliculture, constitue un obstacle aux agriculteurs pour l’obtention des subventions et des crédits bancaires alloués par l’État. La majorité des opérations culturales se font manuellement et l’irrigation par submersion est la méthode la plus utilisée. Toutefois, les traitements herbicides sont les plus pratiqués. Une gamme importante de matières actives était utilisée, principalement Cloquintocet-Mexyl, Clodinafop-Propargyl et les 2,4 D. Quatorze matières actives sont modérément dangereuses (II). Les pesticides sont utilisés d’une façon non contrôlée. La disponibilité de la main d’oeuvre salariée et familiale non qualifiées, réduit l’efficacité globale des itinéraires techniques. Environ la moitié des enquêtés sont des agro-éleveurs, la majorité d’entre eux possèdent un troupeau mixte. En effet, la pression phytosanitaire modérée des cultures est enregistrée dans le site de Doucen. Les résultats de l’évaluation du risque d’exposition déterminée par l’activité cholinestérasique des ovins, ont révélé un effet inhibiteur de cette activité en fonction de l’intensité de pression phytosanitaire.