Evaluation quantitative et qualitative de la Mise en défens dans les Ziban sidi khaled el elbesbes

Abstract

L’évaluation de l’impact de la mise en défens sur les parcours steppique ayant différentes durées de protection (de 5 à 25 ans) apporte des enseignements préliminaires importants, tant pour la communauté scientifique que pour les gestionnaires de ces espaces steppiques. En effet, pour les gestionnaires qui luttent contre la désertification, ces résultats apportent des informations précises en vue de restaurer et de réhabiliter des milieux perturbés ou dégradés Nous avons ainsi montré que l’ensemble des attributs vitaux retenus comme indicateurs écologiques de l’état de dégradation ou de restauration dans ce travail soulignent l’effet bénéfique de la mise en défens tant sur la structure que sur le fonctionnement de cet écosystème steppique. Le développement des espèces pérennes et annuelles permet à la fois la protection du sol contre le risque d'érosion et la dynamisation du cycle de la matière organique. Cette amélioration garantirait aussi une meilleure utilisation des ressources abiotiques et une plus grande stabilité face aux fluctuations des conditions du milieu si fragile. La mise en défens permet une augmentation quantitative et qualitative de la richesse floristique, un développement des espèces notamment des thérophytes et une augmentation de l’indice de Shannon. De même, le recouvrement de la végétation. Les différents relevés effectués sur terrain ont permis de recenser 13 espèces qui se répartissent dans 10 familles, il apparaît que 7 familles ne sont représentées que par une seule espèce; soit 76% de l’effectif total, à la mise en défens chorfa. Les Astéraceaes et les chénopodiacées représentées par espèces par 2 espèces.et les Poacées par 2 espèces Par ailleurs, la présence des autres familles inventoriées est représentées chacune par 1 espèces. Les résultats que nous avons obtenu; laissent apparaître Pergularia tomentosa L. durant la période d’étude, comme l’espèce la plus dominante L’enjeu serait donc d’étudier les facteurs et les paramètres qui peuvent jouer un rôle capital dans le succès de cette technique, notamment la fréquence. Un autre enjeu est crucial : celui de déterminer la durée de protection optimale pour chaque parcours, en tenant compte des conditions du milieu, du type de végétation et des besoins socio-économiques des populations riveraines.Les efforts entrepris, malgré leur ampleur, n’ont pu venir à bout du processus, et le patrimoine écologique reste en danger. Toute action menée doit viser la conservation des ressources naturelles et leur utilisation pour assurer la sécurité alimentaire et l’équilibre écologique. La sécheresse ne doit plus être considérée comme une fatalité mais doit être prise en charge dans la politique de développement. Les principes d’aménagement du territoire doivent guider la lutte contre la désertification et son corollaire la lutte contre l’érosion éolienne et l’ensablement, qui ne sont que la conséquence d’une mauvaise approche du développement