Effet inhibiteur de certaines huiles essentielles vis-à-vis des Entérocoques responsables des infections dentaires

Abstract

Cette étude a été réalisée au niveau du laboratoire de microbiologie (Université de Mohamed Khider Biskra). Les objectifs tracés étaient isoler et identifier des souches d’Entérocoques responsable d’infections dentaires et d’origine dentaire, puis étudier leur phénotype de résistance aux antibiotique et évaluer l’effet des huiles essentielles contre ces souches pathogènes à l’état planctonique et biofilm. Le but final de ce modeste travail était de proposer des solutions d’irrigation alternatives à base des huiles essentielles. En ce qui concerne les résultats de l’antibiogramme, la plupart de ces souches sont sensibles aux antibiotiques, en particulier l’amoxicilline et la ciprofloxacine, ainsi de très faibles taux de résistances vis–à–vis de la gentamicine ont été constatés. Trois plantes aromatiques médicinales, largement utilisées par les populations locales, ont été testées dans cette étude à savoir: Origanum glandulosum, Artemisia herba-alba et Ammoides pusilla. Les huiles essentielles issues de ces plantes ont été extraites par hydro-distillation à l’aide d’un appareil de type Clevenger. L’étude de l’activité antibactérienne des huiles essentielle des plantes étudiées nous a révélé que l’huile l’Origanum glandulosum est la plus active vis-à-vis les souches d’Entérocoques, en donnant de larges zones d’inhibition et des valeurs de CMI très faibles (19 à 29.5 mm ; 0.125 à 0.25%). L’activité antibactérienne effective d’huile d’Origanum glandulosum peut s’expliquer par sa richesse en phénols et en mono terpènes oxygénés. Vu les résultats obtenus, il serait très intéressant de valoriser et de commercialiser des solutions à base d’huile essentielles des plantes étudiées, telles que des bains de bouche et des solutions d’irrigation. Il serait aussi intéressent d’évaluer d’autres métabolites, synthétisés par les plantes, dans les traitements endodontiques.