Mutations et formes d’appropriation de l’habitat rural dans les zones semi-arides

Abstract

L’étude urbaine et architecturale des espaces consiste à analyser et à comprendre leur dynamisme dans le temps. Par ailleurs, et si l’on veut que cette étude ne manque pas de vitalité et de sens, il est nécessaire, voire primordial de ne pas y éloigner la dimension humaine de la dimension physique de l’espace. Il est évident qu’en suivant, dans le temps, les mutations spatiales d’une agglomération rurale en Algérie, on ne peut ne pas être frappé par le fait que le cadre bâti dans ces agglomérations connues jadis par la diversité et la richesse, est en train de changer perpétuellement et avec des aspects très similaires à travers le milieu rural algérien du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest d’une part, et par le fait que ces changements se convergent généralement vers un modèle unique qui est le modèle urbain et occidental. Les zones semi-arides n’échappent pas à ce constat, et l’agglomération de Lichana à Biskra, peut être un exemple illustratif du phénomène. Néanmoins, ces mutations, ne pouvaient pas exister, si le facteur humain, autrement dit « le paysan » dans le milieu rural, n’a pas connu une métamorphose pas moins importante sur le plan socioculturel, professionnel…..etc En effet, ces transformations qui ont touché et le cadre physique, et le facteur humain de l’agglomération « cadre d’étude », ont forcément induit de nouveaux rapports entre l’espace habité et son habitant. Ce dernier s’est par conséquent, dirigé vers l’appropriation de l’espace de manières qu’il juge à son niveau justes, logiques et adéquates et l’instauration d’une nouvelle façon d’usage et de nouvelles pratiques sociales vis-à-vis de cet espace. Quel serait l’avenir de ces espaces en Algérie, si les choses restent telle qu’elle sont, et si les rapports entre l’« HOMME » et l’« ESPACE » ne se définissent pas par rapport à une perspective architecturale et urbanistique mieux réglementée ??