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Title: Habitat spontané en dur: morphogenèse, syntaxe spatiale et potentialités d’insertion urbaine. Cas de Maitar à Bou-Saâda
Other Titles: Architecture
Authors: ARABA Mabrouk
Keywords: habitat spontané en dur, morphogenèse urbaine, syntaxe spatiale, insertion urbaine, ségrégation socio-spatiale, appropriation de l’espace, Bou-Saâda.
Issue Date: 2023
Abstract: Le phénomène de l’habitat spontané en dur est un acte populaire informel qui se caractérise par un désir de permanence, ce qui le diffère des autres formes d’habitat illégal : bidonville, habitat précaire… etc. Il se caractérise également par son mode de construction très développé. La prolifération de ce type d’habitat dans les villes menace l’équilibre urbain en produisant des quartiers en marge de la vie urbaine, constituant par suite un défi aux autorités et aux chercheurs. Dans cette recherche, on a constaté que ce phénomène se développe rapidement à la suite d’évènements importants qui perturbent l’équilibre social. C’est le cas de l’Algérie suite à la crise des années 1990. Les habitants de l’Algérie profonde du monde rural ont été forcés de se réfugier autour des villes pour y rechercher la sécurité. Le quartier de Maitar à Bou-Saada est l’un des cas des sites qui ont connu un flux migratoire important durant cette période, provoquant par suite une densification urbaine spontanée en dehors des règles d’urbanisme et lois de propriété du sol. La connaissance de ce type d’habitat à travers cette recherche, par l’étude de ses caractéristiques socio-spatiales, sa morphogenèse et sa croissance urbaine, a permis d’arriver à plusieurs résultats. À cet égard, on a identifié une ségrégation socio-spatiale entre le quartier de Maitar et la ville de Bou-Saâda qui apparaît comme une conséquence de plusieurs facteurs. À l’origine de cette ségrégation se trouve une morphologie urbaine caractéristique du quartier qui se distingue par une densité d’occupation résidentielle élevée résultant d’un mode d’occupation spontané et un tissu urbain irrégulier découlant d’une trame viaire labyrinthique dans laquelle les tracés n’ont pas été planifiés, mais déterminés par les usages. L’ensemble de ces éléments a produit généralement un fort contraste avec la ville. D’autre part, la discontinuité de la forme urbaine contribue à cristalliser la ségrégation et la perception de deux espaces totalement différents. Cette discontinuité s’aggrave par l’existence d’une rupture spatiale de 2 km de distance entre le quartier de Maitar et la ville de Bou-Saâda. L’analyse de la syntaxe spatiale a montré également que la connectivité du quartier de Maitar avec le système urbain est très faible. Le quartier est lié à la ville par une voie mécanique principale et une autre secondaire. La morphogenèse de l’habitat spontané à Maitar est conditionnée par plusieurs éléments fondamentaux : le processus historique, la voie principale qui mène à la commune de Tamsa, vecteur de l’urbanisation, la ceinture des parcs qui limite la croissance, la montagne de Moubakhera qui limite et structure la croissance et la géomorphologie du site caractérisée par la présence d’oued Maitar, de dunes, de terrains accidentés et talwegs qui perturbent continuité du tissu. Le caractère des « effets de quartier » est très présent dans le quartier de Maitar. Il consiste à dire que le comportement des individus et leur performance sont influencés par le quartier dans lequel ils vivent. Ce caractère est renforcé par l’homogénéité de la société qui appartient à la même tribu dans sa majorité. Dans ses conditions, il est très difficile d’atténuer l’insertion urbaine.
URI: http://archives.univ-biskra.dz/handle/123456789/28373
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